L’observation des prix du panier-type de produits laitiers dans le commerce de détail montre une tendance à la hausse entre juillet 2019 et juillet 2024, aussi bien pour les produits bio que pour les produits non bio. Au cours de cette période, le prix du panier-type de produits laitiers bio a ainsi progressé de 9,7 % pour atteindre 41.23 francs (+3.65 fr.). Quant au panier-type de produits laitiers non bio, son prix a augmenté de 13,6 % pour s’établir à 30.85 francs (+3.69 fr.). La différence de prix entre le panier-type bio et non bio est ainsi restée quasi stable, passant de 10.42 francs en juillet 2019 à 10.38 francs en juillet 2024 (-0.04 fr. ou – 0,4 %). Elle a atteint son maximum en mai 2023 (11.05 fr.) et son minimum en mai 2021 (9.12 fr.). Au cours la période sous revue, le panier-type bio a coûté en moyenne 35,5 % plus cher que le panier-type non bio. Les produits laitiers ont ainsi enregistré la plus faible différence de prix entre le bio et le non bio, comparativement aux autres groupes de produits.    

Ces évolutions s’expliquent, entre autres, par la hausse du prix de matière première (lait cru) en raison de l’augmentation des coûts de production. Au cours de la période sous revue, le prix à la production a ainsi progressé de 15,7 % pour le lait cru bio et de 17,9 % pour le lait cru non bio. Les informations plus détaillées sur les prix du lait à la production sont disponibles sur le Portail de données pour les marchés agricoles et alimentaires.

Pendant la période sous revue, les prix des fruits, des légumes et des pommes de terre ont suivi une nette tendance à la baisse chez les détaillants traditionnels. En juillet 2024, le panier bio coûtait 64 fr. 81, un prix qui, bien que constituant la plus haute moyenne mensuelle de l’année, se situe 9 % au-dessous du prix enregistré en juillet 2019.

De même, le panier de denrées non bio est devenu meilleur marché pendant cette période, tombant de 42 fr. 13 à 37 fr. 75, soit -10,4 %. La compétition sur les prix qui règne dans le commerce de détail explique en grande partie cette évolution.

Pendant l’été, les nombreuses denrées de production nationale qui entrent dans la composition du panier bio poussent les prix vers le haut, et plus vivement que ceux du panier non bio. Par conséquent, l’écart entre les deux paniers est plus marqué en été qu’au début de l’année. Il faut y voir probablement un effet du niveau élevé des salaires en Suisse, qui se fait sentir plus vite dans le bio que dans la production conventionnelle, car la production bio exige plus de travail manuel. Signalons par ailleurs que l’écart s’est amenuisé entre bio et non bio. En juillet de cette année, cet écart se chiffrait à 27 fr. 06, soit 6,9 % de moins qu’en juillet 2019 (29 fr. 07). Sur toute la période que couvre le présent bulletin, la différence marque un creux en mars 2022 (16 fr. 91) et un pic en septembre 2019 (31 fr. 49). Pendant la période considérée, le panier bio a coûté en moyenne 67,9 % de plus que le panier non bio.

Il faut souligner que le panier ne contient que des produits disponibles en toutes saisons, afin que les prix restent comparables du début à la fin de l’année. C’est pour cette raison qu’il ne contient, par exemple, ni de fraises ni d’asperges.

L’observation du panier-type de la viande et des produits à base de viande dans le commerce de détail montre une hausse des prix entre juillet 2019 et juillet 2024 pour les produits bio et non bio. Au cours de cette période, le prix du panier-type des produits bio a ainsi progressé de 5,9 % pour atteindre 59.68 francs (+3.32 fr.). Quant au panier-type de produits non bio, son prix a légèrement augmenté de 1,9 % pour s’établir à 36.43 francs (+0.67 fr.). La différence de prix entre le panier-type bio et non bio a ainsi augmenté de 12,8 %, passant de 20.61 francs en juillet 2019 à 23.26 francs en juillet 2024 (+2.65 fr.). Elle a atteint son maximum en janvier 2022 (29.22 fr.) et son minimum en juin 2023 (19.99 fr.). Au cours la période sous revue, le panier-type bio a coûté en moyenne 69,6 % plus cher que le panier-type non bio.

Les prix du panier-type des œufs bio et non-bio ont augmenté durant les cinq dernières années. Le panier des œufs bio est passé de 23.11 francs en juillet 2019 à 24.67 francs en juillet 2024 (+6,8 %). Le même panier constitué d’œufs non bio a aussi vu son prix augmenter, passant de 16.68 à 17.46 francs (+4,7 %) sur la même période. Les augmentations de prix enregistrées l’an dernier s’expliquent notamment par la hausse des coûts de production.

L’observation du panier-type des œufs dans le commerce de détail entre juillet 2019 et juillet 2024 met en évidence une hausse de la différence de prix entre les œufs bio et non-bio (+12,1 %). L’écart de prix a atteint en moyenne 6.73 francs au cours de la période sous revue. L’écart de prix le plus important a été observé en janvier 2024 (7.32 fr.) et le plus bas en juin 2021 (5.70 fr.). Au cours la période sous revue, le panier-type bio a coûté en moyenne 40,2 % plus cher que le panier-type non bio.

Le panier-type total est constitué de produits suivants : produits laitiers, viande et charcuterie, œufs, fruits, légumes et pommes de terre. L’observation des prix de détail entre juillet 2019 et juillet 2024 montre une légère tendance à la hausse du prix du panier-type total, aussi bien pour les produits bio que pour les produits non bio. Le prix du panier-type total de produits bio a ainsi atteint 190.39 francs en juillet 2024, contre 188.26 francs en juillet 2019 (+2.14 fr. ou +1,1 %). Quant au panier-type total de produits non bio, son prix a aussi légèrement augmenté de 0,6 % (+0.77 fr.), passant de 121.73 francs en juillet 2019 à 122.49 francs en juillet 2024. La différence de prix entre le panier-type bio et non bio a ainsi affiché une tendance quasi stable. La comparaison entre juillet 2019 et juillet 2024 montre que l’écart de prix entre le bio et le non bio a enregistré une infime hausse, passant de 66.53 francs à 67.90 francs (+1.37 fr. ou +2,1 %). Il a atteint son maximum en juin 2020 (71.13 fr.) et son minimum en avril 2024 (58.44 fr.). Au cours de la période sous revue, le panier-type total bio a coûté en moyenne 56,4 % plus cher que le panier-type total non bio. Le panier-type constitué de fruits, de légumes et de pommes de terre et celui de la viande ont le plus contribué à cette différence de prix.

Entre juillet 2019 et juillet 2024, l’évolution des prix de détail du panier-type total a été quasi similaire pour les produits bio et non bio. L’écart de prix entre le panier-type total des produits bio et celui des produits non bio est ainsi resté quasi stable. Les prix ont enregistré une légère hausse, entre autres, imputable à l’augmentation des coûts de production, surtout au cours de ces dernières années. Les fortes fluctuations de prix sont notamment imputables à l’effet saisonnier et aux ventes promotionnelles.

La différence de prix entre le panier-type des produits bio et celui des produits non bio a progressé pour la viande et les œufs alors qu’elle a reculé pour le panier-type constitué de fruits, de légumes et de pommes de terre. Quant aux produits laitiers, la différence de prix entre le bio et le non bio est restée quasi stable. La comparaison entre le panier-type bio et le panier-type non bio montre que la viande bio a coûté en moyenne le plus cher (69,6 % plus cher que la viande non bio), tandis que les produits laitiers bio ont coûté le moins cher (35,5 % plus chers que les produits laitiers non bio). Le panier-type total bio a coûté en moyenne 56,4 % plus cher que le panier-type total non bio. Le panier-type constitué de fruits, de légumes et de pommes de terre et celui de la viande ont le plus contribué à cette différence de prix.